La méthodologie du projet est composée de 3 étapes :
1.Les ateliers collaboratifs
L’objectif de ces ateliers est de réunir tous les acteurs des centres sociaux (habitants, bénévoles, administrateurs.trices, salarié.e.s, partenaires) afin d’échanger sur nos représentations et nos pratiques du numérique. A la suite de ces échanges, chaque groupe identifie un besoin ou une problématique, et imagine ensemble comment le numérique peut apporter une solution. Chaque idée est filmée et mise en ligne sur la chaîne YouTube.
2. La création des outils numériques
Les idées remontées lors des ateliers collaboratifs ont été la base de réflexion pour élaborer collectivement des solutions numériques. Un hackaton « azimutons » a été organisé en novembre 2017 entre habitant.e.s et équipes du projet impliqué.e.s dans la démarche et des développeurs professionnels afin qu’ils apportent leur expertise pour accélérer la création de certains outils.
Les différentes thématiques traitées par les centres sociaux on été abordées.
Sur la question de la parentalité, le centre social Belencontre a créé une cartographie collaborative sur la parentalité. L’objectif est que les habitants contribue à la localisation des acteurs de l’éducation et de la parentalité du quartier.
Le centre social Phalempins a travaillé sur les questions autour de l’éducation et de l’intergénérationnel, avec un projet où les enfants deviennent professeurs ! Les adultes et les séniors qui ne comprennent pas certains termes liés au numérique demande une définition aux enfants, qui construisent ensemble une réponse, et tourne une vidéo pour la diffuser via un site internet.
L’emploi et l’insertion a été au coeur du travail du centre social ECHO : les usagers souhaitent réaliser leurs CVs vidéo, après avoir suivi plusieurs ateliers pour apprendre à parler en public, gérer son image, avoir des conseils sur les tenues, …
Le pouvoir d’agir des habitants et la solidarité ont été à la base de la création du tiers-lieu Utopiats, où les habitants du quartier peuvent se retrouver puisqu’ils le gèrent à travers un collectif d’habitants. Un site internet d’échanges de pratiques et de services a émergé de la dynamique de ce lieu.
L’accès aux droits a été un axe important dans tous les centres sociaux du projet. L’une des réponses proposées par le centre social Chemin Rouge, est de se déplacer dans les lieux de vie du quartier, avec une tablette, une connexion internet, un petit scanner et une imprimante. Le but est d’accompagner les personnes dans la réalisation de leurs démarches administratives en ligne, de les rendre autonome, et d’aller vers les personnes qui ne viennent pas au centre social. Le centre social Lazare Garreau a choisi de développer un outil qui envoie des sms ou des mails pour rappeler les dates des démarches administratives. L’objectif est que cet outil soit utilisé par un référent insertion ou adulte, afin de choisir les rappels à envoyer pour chaque individu.
Le numérique a aussi impacté l’organisation interne des centres sociaux. Au centre social l’Arbrisseau, le projet a permis de repenser l’accueil : aussi bien les différents espaces que la mission de la chargée d’accueil a évolué grâce au numérique. L’objectif est que l’accueil devienne un espace convivial, avec la possibilité de consulter la cartographie des acteurs du quartier, ainsi que de réaliser ses démarches administratives. Dans cette même dynamique, le centre social Projet – Faubourg de Béthune a mis en place différents outils collaboratifs, et a accompagné les salariés dans la prise en main de ces outils et dans l’accompagnement aux changements.
3. La diffusion
Lorsque les solutions ont déjà été un peu testées, elles sont partagées aux autres centres sociaux. Pour la Fédération des Centres Sociaux du Nord Pas-De-Calais, accompagnée de l’équipe projet, l’objectif est de faire entrer les centres dans cette même dynamique : réaliser des ateliers collaboratifs, pour que les adhérents, les usagers, les salariés et les partenaires fassent remonter leurs besoins ; co-construire ensemble des solutions numériques, en s’appuyant sur les expérimentations existantes et en les adaptant suivant les besoins identifiés dans chaque centre social.