Après avoir vérifié que cette modification des itinéraires et des horaires du seul transport en commun du territoire impactait réellement négativement une part importante de la population (via un courrier à tous les adhérents et leurs retours), une réunion est proposée aux personnes concernées et intéressées pour se mobiliser (décembre 2013). 7 personnes se retrouvent alors avec les professionnelles du centre social (5 sont excusées et participeront à d’autres rencontres).
A l’issue de cette rencontre, le groupe décide d’organiser une réunion publique avec tous les acteurs ayant un rôle sur cette question de transport public, d’ici à la fin de l’hiver 2014. Le conseiller général du canton voisin siégeant au CA du centre social, et étant vice-président en charge des transports, le groupe confie au centre social la mission de le solliciter pour construire cette rencontre publique. La réponse fut favorable (avec une date fixée) mais, les habitants ayant décidé d’inviter d’autres acteurs (maire, transporteurs…) la mise en œuvre concrète et la préparation de l’événement tarde à se mettre en place.
Mars 2014 : élections municipales, l’actualité électorale prend la place et la réunion publique se voit reportée à une date non fixée. Les habitants se concertent et choisissent d’attendre, malgré le délai. La réunion n’a finalement jamais lieu.
Printemps 2014. Le groupe d’habitants mobilisé décide, après des échanges encourageant avec le transporteur, d’écrire une lettre au syndicat mixte des transports – avec copie aux élus & techniciens de la commune, de la communauté de communes et du Département.
En parallèle, la directrice du centre social participe en mai 2014 à une réunion organisée par le Département (des techniciens venus de Lyon !) avec le collège (car les élèves sont impactés) autour de cette question des transports. Non autorisée à venir avec le groupe, ce dernier est tenu au courant et malgré les propositions d’actions autour de cet événement (présence à l’entrée avec banderoles…), se limite à mandater la directrice du centre social pour porter leur parole. Le conseiller général référent du territoire n’accueille pas très favorablement l’interpellation-revendication, et laisse entendre que le centre social participe ainsi à semer le trouble et joue un rôle d’agitateur, confortant paradoxalement son rôle d’accompagnement de la dynamique citoyenne.
Eté 2014 : dans la communication sur les nouveaux horaires 2014-2015 des lignes de bus, les lignes disparues un an plus tôt réapparaissent sur le réseau, avec une régularité moindre cependant.
Impossible de savoir quel a été le rôle précis de la mobilisation des habitants autour de cette question, entre la réunion publique avortée, le courrier d’interpellation très largement diffusé, la rencontre à la Maison du Rhône, et tous les relais (presse, échanges entre habitants et acteurs – dialogue dès le début avec le collège…) que cette dernière a eu.
Toujours est-il que le changement demandé a eu lieu, dans les grandes lignes. La voix des habitants a été entendue, et nul doute que leur action collective y a joué un rôle clé.