Quelles sont les évolutions du modèle familial, en France, et quelle est sa répartition sur le territoire ? Dans sa dernière publication En détail, l’Observatoire des territoires du CGET analyse la transformation de la structure et de la géographie des 29 millions de ménages français.
En cinquante ans, le nombre moyen de personnes par ménage n’a cessé de diminuer, passant de 3,3 à 2,2 personnes. Malgré une natalité plutôt élevée, la France se situe ainsi dans la moyenne basse de l’Europe, du fait du vieillissement de la population et de l’augmentation du nombre de personnes vivant seules.
Les ménages ont changé de forme, avec une progression des familles monoparentales – dont le nombre a été multiplié par 2,5, entre 1968 et 2015 – ou des personnes vivant seules.
Les personnes âgées sont, par ailleurs, surreprésentées dans cette catégorie : elles constituent 38 % des ménages seuls, mais seulement 18 % de l’ensemble de la population.
L’évolution des ménages français se caractérise également par une nouvelle répartition géographique. On passe d’une logique régionale – où les familles nombreuses vivaient généralement dans certaines parties du Nord et de l’Est de la France, ainsi qu’en Pays de la Loire et en Gascogne – à une logique par type d’espaces : les ménages de 3 personnes et plus se tournent vers les territoires périurbains.
Les personnes seules, de leur côté, se trouvent majoritairement dans les grandes villes pour les plus jeunes, et dans les territoires ruraux pour les plus de 65 ans.