La FCSF et la FNASAT ont publié fin 2017 un nouveau numéro de la collection Repères, consacré aux gens du voyage.
Saviez-vous qu’il existe des centres dits « gens du voyage » ? Que ce n’est que début 2017 qu’a été abrogée une loi datant de 1969 qui assignait les gens du voyage à un statut discriminatoire, notamment autour de la liberté de circulation ?
Cette publication, fruit d’une réflexion entre les acteurs des réseaux centres sociaux et FNASAT (Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les Gens du voyage) nous invite à la découverte et à l’ouverture envers cette population trop peu considérée car trop mal connue, à la découverte d’actions imaginées et pilotées par les centres sociaux en proximité, à l’écoute de ces personnes, familles et habitants.
En effet, les gens du voyage restent appréhendés trop exclusivement sous l’angle de l’itinérance, alors que les réalités de vie des familles témoignent de formes très diverses de mobilité, laquelle apparait secondaire par rapport à des appartenances territoriales anciennes et affirmées. Ainsi, ce n’est pas tant la mobilité que la conservation de la caravane comme mode d’habitat, qui semble caractériser cette population. Cette réalité doit résolument guider notre compréhension des gens du voyage, pour sortir d’une logique de la seule notion d’accueil, inopérante et qui confine trop souvent les gens du voyage dans un statut d’étranger à nos espaces communaux.
Pour ce faire, les centres sociaux peuvent être un outil formidable pour tous et dans une exigence de mixité sociale et d’attention aux publics fragilisés. Au-delà d’une opportunité à saisir pour servir l’intérêt général, il s’agit aussi de la responsabilité qui incombe à tous les centres sociaux de prendre en considération tous les habitants, quel que soit leur mode d’habitat.
Cette publication, à travers l’ensemble des éclairages qu’elle propose, tant sur la connaissance des gens du voyage, de leurs aspirations et besoins que dans la diversité des pratiques de centres sociaux qu’elle relate, est une belle occasion pour s’interroger sur notre rapport, en tant que personne et centre social, aux gens du voyage.