Quel(s) résultat(s) de l'action ?
Une douzaine de citoyens formés, soudés dans les actions collectives, devenus moteurs de la démarche de table de quartier et impliqués dans le conseil citoyen.
Des groupes de travail sur la rénovation urbaine, le commerce, le bus et la jeunesse, capables de produire des avis et des propositions.
Un renforcement des liens entre associations (réflexions communes, forum associatif de la fête d’automne, collège des associations et acteurs locaux du conseil citoyen).
Une capacité de prise de recul grâce à l’accompagnement de structures extérieures (Boîte sans Projet, Carmen, université) et aux échanges avec d’autres tables de quartier.
Une analyse fin 2015 et début 2017 des pratiques de concertation de la collectivité locale sur la rénovation urbaine, débouchant sur des propositions de conditions nécessaires à la coconstruction.
Des rencontres avec des habitants (dans la rue ou en assemblée), riches de convivialité, de témoignages de l’attachement au quartier et au CSC et du sentiment de délaissement du quartier par les pouvoirs publics.
Des pétitions signées massivement (1000 contre la baisse des financements du CSC, 1726 pour le retour d’un supermarché.)
Quelques riches échanges entre jeunes, adultes et professionnels sur les attentes pour mieux réussir dans la vie, quelques manifestations pour réclamer des moyens pour la jeunesse, mais pour l’instant ces moyens continuent de diminuer.
Des arguments et une force de conviction gagnants pour la modification de l’itinéraire prévu pour le futur Bus à Haut Niveau de Service dans le quartier et en centre-ville, mais encore une bataille en cours contre la suppression de deux arrêts de bus.
Un retournement de situation pour le supermarché: fermeture en 2012, choix des municipalités en 2013 et 2014-2015 de ne pas envisager la réimplantation d’un supermarché, changement d’attitude en septembre 2016 à l’issue d’un conflit dur. Projet d’implantation en cours de concrétisation.
Un début d’écoute par le bailleur et la collectivité de l’attente d’une limitation de la démolition de logements et d’une possibilité de reconstruction dans le quartier de certains logements HLM, en contradiction avec la doctrine de l’Etat et de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU).
Des interpellations des pouvoirs publics: savoir argumenter, oser contredire, réclamer le respect et l’équilibre dans les échanges. Cela est mal vécu par la préfecture et les élus qui affirment ne pas reconnaître la table de quartier qui n’a pas d’existence juridique, qui lancent des accusations publiques contre les rebelles et qui profèrent discrètement des menaces sur des subventions.
L'action va-t-elle se poursuivre ?
Personne n’envisage d’arrêter, à part peut-être les pouvoirs publics qui nous disent de « faire notre deuil » de la table de quartier.
Le CSC, en grande difficulté financière, risque de devoir s’effacer derrière les autres associations et laisser ses adhérents s’impliquer individuellement sans engager la structure. Cela pose la question de la structure porteuse, ce qui est aussi le cas du conseil citoyen dont le préfet a jusqu’à présent confié le portage à la collectivité.
Quelles améliorations souhaiteriez-vous apporter au projet ?
Limiter le rôle de l’animateur bénévole pour partager plus les responsabilités avec les autres bénévoles.
Poursuivre l’élargissement et la formation des bénévoles.
Rendre plus fréquentes les assemblées avec des habitants.
Améliorer la communication avec les habitants par les réseaux sociaux.
Amorcer un jour un dialogue constructif avec les élus locaux.
Quels conseils donneriez-vous à des personnes qui voudraient suivre vos traces ?
Ne pas sous-estimer le temps à passer.
S’entourer des regards et des conseils de professionnels bienveillants.
Ne pas avoir peur de déplaire aux pouvoirs publics et exiger le respect.