Dessinons un monde sans barrière

publié le 4 octobre 2017
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Résumé

En 2016, un groupe d’adolescents âgés de 11 à 17 ans a participé au projet « Dessinons un monde sans barrières ». Ce projet s’est appuyé sur des ateliers de pratique artistique pour parler de citoyenneté. En 2016, nous avons particulièrement travaillé, à la demande des jeunes, sur plusieurs rencontres autour des phénomènes migratoires et de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

Ces jeunes ont vu des films, des spectacles, visité des musées, lu des livres et rencontré des auteurs autour de cette thématique. Ils ont aussi écrit et dessiné une BD, crée un tapis de lecture, qu’ils ont animé pour des enfants, fait du théâtre, réalisé des interviews tout au long du parcours et réalisé un livret et un documentaire radiophonique regroupant toutes les étapes du projet.

L'action en images

Quelle est la situation de départ qui a motivé le projet ?

En 2015, les jeunes impliqués dans le projet « Regards croisés, les autres et moi » porté par le Centre Socioculturel du SIRA nous ont interpellés face à des faits d’actualité qui les ont marqués.

Les migrants étaient au cœur de l’actualité et la photo du petit Aylan 3 ans, les avait particulièrement choqués. C’est à ce moment qu’ils ont voulu faire quelque chose pour eux, les rencontrer, comprendre, les aider. C’est autour de cette demande que les techniciens du centre socioculturel intercommunal et les élus du SIRA ont recherché des intervenants artistiques pouvant accompagner nos jeunes dans cette démarche et cette réflexion.

Ce projet est le fruit de toutes ces rencontres plus riches les unes que les autres. Une ouverture sur le monde, une approche optimiste et bienveillante de ces sujets, qui sont plus que d’actualité à ce jour.

La rencontre avec Kalil, un jeune afghan, et Ismaël, un jeune guinéen, ont été de vrais déclencheurs pour ce projet. L’interview a été un moment très fort en émotion pour tous ces jeunes, qui ont pu prendre la mesure de la réalité en rencontrant des personnes qui n’étaient pas sur les écrans de télévision. La force de ce projet est la rencontre humaine, qui a porté le groupe tout au long de l’année, la tolérance, l’esprit critique, l’ouverture aux autres.

Ce  projet a permis à ces jeunes de se questionner, de questionner les adultes, de prendre position, de se créer leur opinion, de partager leur opinion, de s’exprimer ; de les mener sur les chemins de la citoyenneté.

Qu'avez-vous mis en place ?

L’objectif du projet est d’utiliser différents outils/supports culturels pour parler d’un projet de citoyenneté. Ainsi, ateliers de pratiques artistiques (bande dessinée, graff, danse hip hop, radio, percussions…), sorties culturelles (spectacles, musées, cinéma, rencontres littéraires…) ont été proposés aux jeunes participants au projet.

Quelles ont été les étapes clés du projet ?

  • De janvier à mai 2016
    5 mois
    Création d’une Batucada

    Création d’une Batucada pour le Carnaval Utopiste avec des jeunes, des résidents déficients intellectuels du Foyer de vie de Cantin et personnes à mobilité réduite du Centre Hélène Borel d’Arleux.

  • Février 2016
    Une semaine
    Réalisation d’une Bande Dessinée

    Réalisation d’une Bande Dessinée « Luttons contre le racisme » sur la base de l’interview de Kalil, encadré par Yann FILBIEN, dessinateur durant les vacances d’hiver
    -Travail d’écriture avec le collectif la Cavale (2 jours mini camp) durant les vacances d’hiver

  • Avril 2016
    Une semaine
    Création d’un tapis de lecture

    Création d’un tapis de lecture au Foyer de Vie le Rayon vert avec des résidents

  • Avril 2016
    Une semaine
    Réalisation d’une fresque en Graff

    Réalisation d’une fresque en Graff avec le grafeur Mickael DEROUBAIX
    Travail vidéo avec la Cavale

  • Juillet 2016
    Une semaine
    Réalisation d’une fresque en Graff (suite)

    Réalisation d’une fresque en Graff (suite)
    -Travail de théâtre avec la Cavale

  • Juillet 2016
    Animations du tapis de lecture

    auprès des Accueils Collectifs de Mineurs du territoire

  • Octobre 2016
    Une semaine
    Stage de danse hip hop

    avec la Compagnie Niya et la Communauté de Communes Cœur d’Ostrevent durant les vacances de Toussaint

  • Janvier 2016
    Un après-midi
    Ciné Débat

    diffusion du documentaire « Tout à reconstruire » de Marine PLACE sous la forme d’un ciné-débat en présence de la réalisatrice

  • Avril 2016
    Une soirée
    Spectacle

    Spectacle « Gueules noires » Cie Niya à Oignies + Spectacle Elikia Cie Tourneboulé (thématique des enfants soldats)

  • Juin 2016
    Un jour
    Spectacle

    Festival « Chez oim fest » Rando Live à Gouy-sous-Bellone

  • Juin 2016
    Un jour
    Visite

    Visite du Mémorial de Compiègne sur la déportation

  • Juin 2016
    Un jour
    Spectacle

    Participation de la Batucada à la fête de Lambres les Douai

  • Septembre 2016
    Un jour
    Café littéraire / Rencontre

    Rencontre de l’auteur Abdelkader RAILANE sous la forme d’un café littéraire

  • Octobre 2016
    Un jour
    Ciné débat

    Projection du film « Nous trois ou rien » de KEIRON et rencontre interview avec Hibat TABIB le héros du film

  • Octobre 2016
    Un jour
    Café littéraire / Rencontre

    Rencontre avec Rouja LAZAROVA et Sylvain PRUDHOMME auteurs

  • Novembre 2016
    Une semaine
    Exposition

    Partenariat avec le Collège d’Arleux : exposition des travaux réalisés par les adolescents et visite de l’exposition par 200 collégiens de 4ème du 28 novembre au 2 décembre 2016

  • Novembre 2016
    Une journée
    Danse hip hop

    Temps fort jeunesse « rencontre de danse urbaine » avec la Compagnie Niya

  • Octobre 2016
    Une journée
    Spectacle / Théâtre

    Spectacle « les choses en face » Cie la Cavale

  • Novembre 2016
    Une journée
    Spectacle / Danse

    Spectacle « Gueules Noires » Cie Niya

Quels moyens ont été mis en oeuvre ?

Mise en place des équipes et rôle de chacun

Le projet a été coordonné, animé et encadré par la référente Jeunesse et référente Culture du centre socioculturel avec le renfort occasionnel d’animateurs.

Les ateliers de pratiques artistiques ont été encadrés par des prestataires compétents dans leurs domaines.

Le projet a bénéficié de l’accompagnement du journaliste Hervé DUJARDIN de la radio locale Radio Scarpe Sensée qui a réalisé un documentaire audio qui retrace l’ensemble des rencontres que les jeunes ont effectuées et de François ANNICKE, coordinateur de l’association « les Colères du présent » pour l’écriture du livret qui retrace l’ensemble des étapes du projet.

Les techniciens des financeurs ont également suivi l’exécution du  projet tout au long de l’année.

Un historien local (professeur d’histoire géographie à la retraite) a accompagné les jeunes dans les visites historiques afin de décrypter les informations.

Mise en place des moyens logistiques et financiers

Moyens matériels

Salles de réunion et d’activités

Véhicules de transport (minibus 9 places)

Matériel d’animation classique : ordinateurs, vidéoprojecteur, enregistreur numérique…

Radio locale

Financements

Caisse Allocations Familiales du Nord (Fond Publics et Territoires) : 6 200 €

Direction Interministérielle de Lutte Contre Racisme et d’Antisémitisme (DILCRA) : 10 000 €

Conseil Départemental du Nord : 14 200 €

Place des partenaires et du centre social dans le projet

Les partenaires techniques tels que le journaliste Hervé DUJARDIN, François ANNICKE, l’historien local Jean-Marc DUBOIS sont pleinement associés au projet en tant qu’intervenants, de même que l’ensemble des intervenants professionnels.

Le projet a largement été médiatisé au sein du centre socioculturel de sorte que l’ensemble des salariés / usagers a pu en avoir connaissance afin de se l’approprier.

L’ensemble des usagers du centre a pu y être associé en participant par exemple à la projection du film « Nous 3 ou rien » au cinéma le Majestic à Douai (300 spectacteurs), au ciné débat du film « Tout à reconstruire » (30 personnes), au spectacle de la Cavale (50 spectateurs).

Les élèves du collège de secteur sur lequel est implanté le centre ont pu découvrir les différents outils produits.

Les familles des jeunes participants sont fortement impliquées puisqu’elles participent à chaque atelier aux moments de restitution.

En conclusion

Quel(s) résultat(s) de l'action ?

Ce projet permet a permis aux jeunes d’avoir des réponses aux questions qu’ils se posaient en 2015. Ils ont pu se créer leur propre opinion à propos de ces sujets plus que d’actualité et d’exprimer leur voix à travers le documentaire radiophonique et l’écriture du livret.

Ces jeunes sont acteurs du projet ils donnent leur avis, prennent la parole et grandissent grâce à toutes les rencontres à la fois artistiques et humaines réalisées tout au long de l’année.

Ce projet est un outil de travail plus que positif pour travailler avec les adolescents sur la citoyenneté et des sujets pas toujours évidents. Le levier artistique permet d’avoir des temps d’expression et de découverte pour travailler autrement ces thématiques de citoyenneté.

Les jeunes sont présents ils sont investis et veulent continuer ce processus. Ils commencent à porter des projets de façon autonome.

Par exemple, suite au projet 5 adolescents se sont rassemblés en collectif autonome pour monter un nouveau projet avec des résidents du foyer de vie le rayon vert (personnes déficientes intellectuelles) qui est un partenaire du projet depuis 3 ans.

Les outils créés lors du projet permettent aux jeunes de présenter leurs productions à d’autres jeunes des Centres sociaux du Douaisis.

L'action va-t-elle se poursuivre ?

Oui le projet se poursuit en 2017 sur la thématique des « origines » avec un projet intitulé « A la recherche de nos racines ».

Le principe reste le même : travail sur une thématique de citoyenneté en direction d’un public adolescent par le biais d’ateliers de pratique artistiques, de sorties, de spectacles…

Nous souhaitons reconduire les partenariats pour l’année 2017 notamment avec le Foyer de vie le rayon vert et Radio Scarpe Sensée de Vitry-en-Artois, car ils permettront d’alimenter la thématique de travail de l’année 2017. Nous aurons également de nouveaux partenariats pour l’année à venir choisis en fonction de leur pertinence quant à la thématique travaillée.

Quelles améliorations souhaiteriez-vous apporter au projet ?

Pour l’année 2017 nous avons bloqué le nombre de participants par semaine au plus juste pour que l’atelier soit réalisé de façon qualitative.

Quels conseils donneriez-vous à des personnes qui voudraient suivre vos traces ?

L’utilisation du support culturel est un bon moyen de travailler sur des thématiques pas évidentes à aborder avec les jeunes, il permet de dédramatiser, d’aborder les choses par un autre biais.

Nous n’aurions jamais réussi à parler de discriminations avec des jeunes de but en blanc.

Il est cependant indispensable d’identifier des jeunes moteurs au préalable pour la réussite d’une action longue dans la durée.

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